Planifier sa retraite à 40 ans

  1. Faites votre bilan financier et votre budget mensuel
  2. Épargnez
  3. Établissez votre stratégie d'épargne-retraite
  4. Faites votre testament
  5. Voyez à vos assurances

Planifier maintenant votre retraite vous paraît prématuré? Entre les enfants, la carrière et la maison, vous manquez de temps pour y penser? Pourtant, vous devrez avoir un capital rondelet pour bien vivre votre retraite, car il faudra qu'il dure aussi longtemps que vous!

En vous y mettant maintenant, vous faites jouer le temps en votre faveur. Il n'est jamais trop tôt pour planifier sa retraite, ni trop tard d'ailleurs.

Pour avoir une idée claire de votre situation financière, faites le bilan de vos finances. Il s'agit de faire une liste complète de vos avoirs (maison, auto, placements, etc.) et de vos dettes.

Prenez le temps de réunir tous les documents nécessaires, afin d'avoir des montants précis. Puis, faites vos calculs en utilisant l'outil Votre bilan financier personnel (en format PDF, 179 ko).

Ce bilan vous permet de savoir si votre avoir net est positif ou négatif. Vous saurez alors quelle marge de manœuvre vous avez, ou pas, pour épargner. Si vous n'en avez pas, faire votre budget mensuel vous aidera à prendre le contrôle de vos finances. Et même si votre avoir net est positif, un budget mensuel vous aidera à bien répartir vos dépenses et à bonifier votre épargne.

Le budget mensuel

Vous avez déjà essayé et ça n'a pas marché? Vous trouvez ça fastidieux? C'est vrai que cette démarche demande organisation et discipline et qu'établir un premier budget prend du temps. Mais une fois que vous aurez pris l'habitude de suivre vos dépenses, vous en retirerez beaucoup de satisfaction.

Faire votre budget, c'est savoir où va votre argent et cela vous donne un vrai contrôle sur vos finances. En ayant un portrait clair de vos revenus et de vos dépenses, vous saurez quel montant vous pouvez consacrer à l'épargne… ou au remboursement de vos dettes.

Si vous avez des dettes, ne vous découragez pas. Pour vous aider, utilisez l'outil Listez vos dettes et faites un plan pour les rembourser (PDF, 210 ko).

Outils et conseils

L'importance d'un budget mensuel

Comment faire un budget efficace en 3 étapes.

Lire le conseil - Comment faire un budget mensuel en 3 étapes

Budget : pourquoi ça ne fonctionne pas toujours?

Précision et discipline sont à la base de l'équilibre budgétaire.

Lire le conseil - Budget : pourquoi ça ne fonctionne pas

Le bilan financier : pour savoir où vous en êtes

La liste de vos avoirs et de vos dettes vous donne l'heure juste sur votre situation financière.

Lire le conseil - Comment faire le bilan de vos finances

Dettes à rembourser?

Pour savoir par où commencer.

Lire le conseil - Problèmes financiers? S'en sortir en 5 étapes

L'outil Mon budget

L'outil de gestion budgétaire Mon budget, exclusif aux membres des caisses Desjardins, vous permet d'avoir un portrait clair de vos revenus et de vos dépenses.

En savoir plus - Outil de gestion budgétaire – Mon budget

Pour épargner, vous devez prendre les grands moyens et inclure la dépense dans votre budget, comme s'il s'agissait d'une facture à payer. Fixez un objectif réaliste. Dans un monde idéal, de 10 % à 15 % de votre revenu net devrait être consacré à l'épargne.

Votre marge de manœuvre est plus restreinte? Commencez par viser 2 % ou 5 % de votre revenu.

Le fonds d'urgence

Le premier jalon de la prévoyance est le fonds d'urgence. Cette réserve vous permet de faire face aux imprévus (réparations majeures ou perte d'emploi, par exemple) sans avoir à vous endetter. Votre fonds d'urgence doit vous permettre de payer vos dépenses durant au moins 3 mois.

Pensez au CELI. Ce compte d'épargne est idéal pour un fonds d'urgence. Les intérêts s'accumulent à l'abri de l'impôt et les retraits ne sont pas imposables.

Une fois que ce fonds est constitué et que vos dettes sont remboursées, vous êtes prêt à épargner en prévision de votre retraite.

Il n'y a pas de petites économies

Le plus important en matière d'épargne-retraite, c'est de commencer, quel que soit le montant. Si vos moyens sont limités, commencez par économiser quelques dollars par semaine, par exemple en mettant votre monnaie de côté tous les jours.

Il est souvent possible de couper dans certaines dépenses. Vous pouvez, par exemple, magasiner vos assurances auto et habitation, votre forfait de télécommunications, prendre moins de repas au restaurant, réduire les achats impulsifs, etc. Il est aussi possible de réduire vos frais d'intérêts sur votre prêt hypothécaire et vos cartes de crédit.

Si les achats impulsifs déséquilibrent souvent votre budget, voici une liste de questions à vous poser avant de passer à l'acte : Comment éviter les achats impulsifs.

Pour éviter la tentation

Pensez à faire virer automatiquement le montant économisé dans un compte d'épargne à chaque paye. Ainsi, vous serez moins tenté de le dépenser.

Investissez. En investissant dans différents titres de placement, non seulement votre argent rapporte, mais il est aussi plus difficile à encaisser si vous êtes titillé par l'envie de dépenser vos économies.

Maximisez vos cotisations

Différents régimes avantageux sont offerts : les cotisations à un REER réduisent votre revenu imposable et les intérêts générés s'accumulent à l'abri de l'impôt. Pour profiter au maximum de ces avantages, cotisez le maximum permis (18 % de votre revenu, jusqu'à un maximum de 24 930 $ en 2015).

Si votre employeur offre un régime d'épargne-retraite collectif (fonds de pension), assurez-vous d'y cotiser au maximum : vous bénéficierez ainsi de la contribution maximale de votre employeur.

Maximisez vos intérêts en cotisant tôt

Plus vous commencez tôt à épargner dans un REER et un CELI, plus le temps joue en votre faveur. Grâce à l'intérêt composé, et au temps qui passe, de petites sommes fructifient de façon accélérée.

Un exemple, sur la base d'un taux d'intérêt annuel de 4,1 %

  • Alexandre a commencé à cotiser à son REER en 1995, à raison de 1 000 $ par année.
  • Sa sœur jumelle Stéphanie a cotisé 2 000 $ par an à partir de 2005.
  • En 2011, le REER d'Alexandre contient 31 323 $ et celui de Stéphanie, 25 113 $.
  • Bien qu'ils aient déposé les mêmes sommes, soit 20 000 $ en tout, c'est le temps qui a joué en faveur d'Alexandre, parce qu'il a commencé à cotiser plus tôt que sa sœur.

Pour faire vos propres calculs, utilisez l'outil Combien vaudra votre épargne par versements à son échéance?

Emprunter pour investir dans votre REER

Dans certains cas, il peut être avantageux d'emprunter afin d'augmenter votre cotisation à votre REER. Le truc consiste à utiliser le remboursement d'impôt pour réduire le solde du prêt. Pour plus de détails, consultez la page Emprunter pour investir dans un REER peut être avantageux.

Outils et conseils

Le REER en bref

Pour bien comprendre les règles de base d'un régime enregistré d'épargne-retraite.

Lire le conseil - Les règles de base du REER

Le CELI en bref

Pour bien comprendre comment fonctionne un CELI.

Lire le conseil - Bien comprendre le CELI

Épargner : l'important c'est de commencer!

Des conseils pour que votre petite cagnotte devienne grosse.

Lire le conseil - Économiser et épargner : un plan en 3 étapes

De combien aurez-vous besoin pour vivre confortablement à la retraite?

La règle du 70 %

Estimez le revenu annuel brut moyen de vos 3 meilleures années de travail et appliquez la règle du 70 %.

Pourquoi 70 %? Certaines de vos dépenses vont diminuer ou même disparaître (travail, prêt hypothécaire), d'autres seront stables (alimentation, auto) et d'autres vont augmenter (loisirs, soins de santé).

Si votre revenu moyen estimé est de 40 000 $, vous aurez donc besoin de 28 000 $ par année, soit 2 300 $ par mois. S'il est de 70 000 $, il vous faudra compter sur 49 000 $ par année (4 080 $ par mois) pour maintenir votre niveau de vie.

Bien sûr, si vous avez des projets de retraite ambitieux, la règle du 70 % ne vous conviendra peut-être pas.

Les régimes publics

Sauf exception, les rentes des régimes publics ne suffisent pas pour couvrir 70 % de vos revenus de travail.

Par exemple, en 2010, la prestation mensuelle maximale de la Sécurité de la vieillesse du Canada était de 661,69 $. Le montant maximal versé par le Régime de rentes du Québec est de 960 $ par mois.

Notez bien qu'il s'agit des sommes maximales versées par ces régimes : elles sont notamment ajustées à la baisse si vos revenus de retraite dépassent certains seuils.

Les régimes privés

Si votre employeur offre un régime de retraite complémentaire (fonds de pension), vous pourrez compter sur un montant mensuel. Ce que vous recevrez dépendra du type de régime auquel vous avez cotisé et des sommes accumulées.

Pour en savoir plus sur les différents régimes de retraite privés, consultez le site de Flash Retraite Québec : Les régimes privés de retraite.

Déterminez votre besoin d'épargne personnelle

Votre objectif est d'avoir un revenu mensuel de 2 300 $ par mois dans 25 ans? Vos calculs indiquent que les régimes publics et complémentaires de retraite vous assureront un revenu de 1 700 $? Vous devez donc planifier pour que vos épargnes personnelles comblent la différence, soit 600 $ par mois.

Combien épargner à partir de maintenant pour vous assurer un revenu de 600 $ par mois? Pour faire des calculs précis, vos projections doivent tenir compte de plusieurs aspects : inflation, facteur de rente, facteur de revenus futurs, facteurs d'actualisation.

Tout un vocabulaire n'est-ce pas! Un planificateur financier est la personne toute désignée pour vous aider à faire ce genre de projections.

Vous pouvez aussi consulter en ligne le Guide de la planification financière de la retraite (PDF, 3,3 Mo) produit par Question Retraite.

La Régie des rentes du Québec offre aussi en ligne plusieurs outils de planification de la retraite. L'un d'entre eux permet de simuler très précisément vos revenus à la retraite : SimulRetraite. Pour l'utiliser, vous aurez besoin d'avoir un « compte clicSÉQUR » et de réunir certains documents. Un outil simplifié est aussi offert : SimulR.

Investissez

Une fois que vous savez combien vous devez épargner pour bien vivre à la retraite, il s'agit de placer vos économies pour qu'elles vous rapportent le plus possible, de préférence à l'abri de l'impôt : le REER et le CELI offrent cet avantage non négligeable.

Pour prendre les meilleures décisions de placement, faites-vous aider par un professionnel. Un planificateur financier est formé pour vous présenter un plan d'épargne structuré tenant compte de vos moyens et de vos besoins.

Vous pouvez aussi prendre vous-même vos décisions de placement, mais on ne s'improvise pas investisseur autonome. Vous devez avoir des connaissances solides, du temps et de la discipline.

Outils et conseils

Choisir un planificateur financier

Posez les bonnes questions à la personne qui vous conseillera dans la gestion de vos finances.

Lire le conseil - 3 questions à poser avant de choisir un planificateur financier

Avez-vous l'étoffe d'un investisseur autonome?

Connaissances approfondies, bonne tolérance au risque et discipline sont les clés d'un portefeuille autogéré.

Lire le conseil - Gérer soi-même son portefeuille

Planifier votre retraite va de pair avec la planification de votre succession. Pour faciliter la vie de vos proches en cas de décès, rédigez un testament, un mandat en cas d'inaptitude (procuration) et un testament biologique.

Vous aurez aussi à nommer un liquidateur. Pour faciliter les choses à vos proches en cas de décès, il est fortement conseillé de faire un inventaire patrimonial. Ce document fait la liste précise de vos avoirs et de vos dettes. Il indique aussi où sont rangés tous les documents importants dont le liquidateur aura besoin.

Si vous êtes conjoint de fait, le testament est d'autant plus important. En effet, si vous décédez sans testament et que la maison est à votre nom, votre conjoint de fait ne sera pas considéré comme un héritier et n'aura droit à rien du tout.

Une fois que vous êtes au clair avec vous-même concernant votre succession, faites part de vos volontés à vos proches en expliquant vos choix. Vous réduirez ainsi le risque de conflit et de contestation en cas de décès.

Si votre planification successorale est déjà établie, pensez à la revoir périodiquement pour l'ajuster aux événements heureux ou malheureux de votre vie : naissance d'un enfant, achat d'une propriété, perte d'un proche, séparation ou divorce, etc.

Quand vous rédigez votre testament, renseignez-vous sur les impacts fiscaux de vos choix. Il faut savoir qu'au moment de votre décès, le fisc considère que tous vos biens sont transformés en argent liquide. C'est comme si vous aviez vendu votre auto, votre résidence et retiré d'un seul coup vos REER. La note peut être salée et le fisc doit être payé avant que les biens soient distribués aux héritiers.

Consultez un planificateur financier pour savoir comment réduire l'appétit du fisc, advenant votre décès.

Liens utiles

Plusieurs assurances de personnes sont offertes. Elles permettent de subvenir à vos besoins ou à ceux de vos proches au cas où le pire arriverait : décès, invalidité, maladie.

Consultez un planificateur financier ou un conseiller en assurances pour faire une étude de vos besoins. Vous pourrez ainsi déterminer si vous avez besoin d'une protection, et si oui, laquelle vous convient le mieux.

Ce professionnel peut, par exemple, vous suggérer de souscrire une assurance vie ou de la modifier si vous en avez déjà une. En cas de décès, vos bénéficiaires recevront un montant libre d'impôt.

Outils et conseils

Utile, l'assurance de personnes à la retraite?

Lire le conseil - Utile, l'assurance de personnes à la retraite?

L'assurance invalidité : vraiment nécessaire?

Lire le conseil - L'assurance invalidité : vraiment nécessaire?

L'assurance de personnes, jusqu'à quel âge?

Lire le conseil - L'assurance de personnes, jusqu'à quel âge?