Quels seront vos revenus à la retraite?
La retraite se profile à l’horizon et vous vous demandez sur quels revenus vous pourrez compter quand vous laisserez le marché du travail derrière vous?
Nous vous proposons un survol des 4 sources de revenus les plus courantes pour vous aider à y voir plus clair1.
1- La pension de la Sécurité de la vieillesse
Vous pouvez commencer à recevoir cette rente chaque mois dès que vous aurez soufflé vos 65 bougies, même si vous travaillez encore.
Une rente pour tous
La pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV) est une rente accordée par le gouvernement du Canada. Son montant, qui est imposable, est revu tous les 3 mois pour s’assurer que les versements reflètent l’augmentation du coût de la vie, telle que mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC).
Il est possible de reporter la réception de la PSV jusqu’à l’âge de 70 ans pour obtenir des versements plus élevés, mais cette décision mérite réflexion. Vous devrez notamment considérer votre santé, votre situation financière et vos autres sources de revenus.
Voici les critères pour être admissible à la PSV :
Avoir au moins 65 ans.
Être citoyen ou résident autorisé du Canada.
Avoir résidé au pays au moins 10 ans depuis vos 18 ans. Si vous vivez à l’extérieur du Canada actuellement, vous devez y avoir résidé au moins 20 ans depuis votre majorité.
Vous pourrez la demander même si vous n’avez jamais travaillé.
Des revenus faibles : quelles ressources?
Si vos revenus sont modestes et que vous vivez au Canada, vous pourrez demander le Supplément de revenu garanti (SRG). Son montant dépend de vos revenus annuels et de votre situation familiale. Cette prestation, rajustée au coût de la vie tous les 3 mois, n’est pas imposable.
Entre 60 et 64 ans, vous pourrez également avoir droit à l’Allocation si votre conjoint ou conjointe reçoit la PSV et est admissible au SRG. Advenant son décès, l’Allocation au survivant pourrait vous être octroyée.
Pour en savoir plus sur ces différentes rentes et prestations, consultez le site du gouvernement du Canada.
2- Les rentes du Régime de rentes du Québec ou du Régime de pensions du Canada
La rente du Régime de rentes du Québec
Comme tous les travailleurs et travailleuses du Québec, vous y cotisez automatiquement. Le montant de la rente varie en fonction de l’âge auquel vous commencerez à la recevoir, du nombre d’années de cotisation et des revenus sur lesquels vous avez cotisé.
À quel âge demander la rente du RRQ?
C’est à vous de décider, selon les options possibles, quand vous demanderez la rente du Régime de rentes du Québec (RRQ).
Saviez-vous qu’à compter de 60 ans, vous pouvez demander le versement de la rente même si vous êtes toujours sur le marché du travail? Son montant varie selon le moment auquel vous faites votre demande :
Entre 60 et 65 ans : votre rente sera généralement réduite de 0,6 % pour chaque mois compris entre la date de votre demande et votre 65e anniversaire.
À 65 ans : votre rente ne sera ni réduite ni augmentée, 65 ans étant considéré comme l’« âge normal » de la retraite.
Après 65 ans : votre rente augmentera de 0,7 % chaque mois compris entre votre 65e anniversaire et la date de votre demande, et ce, jusqu’à vos 72 ans.
Comment fonctionne la rente du RRQ?
Les cotisations au RRQ sont divisées à parts égales entre la personne qui reçoit un salaire et l’entreprise pour laquelle elle travaille. Le travailleur ou la travailleuse autonome en assume cependant la totalité. S’il ou elle déclare peu de revenus, et donc cotise peu, le travailleur ou la travailleuse autonome en ressentira les effets à la retraite, puisque sa rente du RRQ sera établie en conséquence.
La rente du RRQ est indexée sur le coût de la vie chaque année, en janvier, et est imposable. Rares sont les nouveaux rentiers ou nouvelles rentières qui reçoivent le maximum.
Pour faire le point sur votre situation, jetez un coup d’œil à votre relevé de participation au RRQ.
Pour en savoir plus sur la rente du RRQ, consultez le site du gouvernement du Québec.
La rente du Régime de pensions du Canada
Comme tous les travailleurs et travailleuses du Canada (autres que les résidents du Québec), vous y cotisez automatiquement. Le montant de la rente varie en fonction de l’âge auquel vous commencerez à la recevoir, du nombre d’années de cotisation et des revenus sur lesquels vous avez cotisé.
À quel âge demander la rente du RPC?
C’est à vous de décider, selon les options offertes, quand vous demanderez la rente du Régime de pensions du Canada (RPC).
Saviez-vous qu’à compter de 60 ans, vous pouvez demander le versement de la rente même si vous êtes toujours sur le marché du travail? Son montant varie selon le moment auquel vous faites votre demande :
Entre 60 ans et 65 ans : votre rente sera généralement réduite de 0,6 % pour chaque mois compris entre la date de votre demande et votre 65e anniversaire.
À 65 ans : votre rente ne sera ni réduite ni augmentée, 65 ans étant considéré comme l’« âge normal » de la retraite.
Après 65 ans : votre rente augmentera de 0,7 % chaque mois compris entre votre 65e anniversaire et la date de votre demande, et ce, jusqu’à vos 70 ans.
Comment fonctionne la rente du RPC?
Les cotisations au RPC sont divisées à parts égales entre la personne qui reçoit un salaire et l’entreprise pour laquelle elle travaille. Le travailleur ou la travailleuse autonome en assume cependant la totalité. S’il ou elle déclare peu de revenus, et donc cotise peu, le travailleur ou la travailleuse autonome en ressentira les effets à la retraite, puisque sa rente du RPC sera établie en conséquence.
La rente du RPC est indexée sur le coût de la vie chaque année, en janvier, et est imposable. Rares sont les nouveaux rentiers ou nouvelles rentières qui reçoivent le maximum.
Pour faire le point sur votre situation, jetez un coup d’œil à votre relevé de participation au RPC.
Pour en savoir plus sur la rente du RPC, consultez le site du gouvernement du Canada.
3- Le régime complémentaire de retraite
Si vous faites partie des travailleurs et travailleuses qui ont accès à un régime privé de retraite, vous épargnez tout au long de votre carrière sans vous en rendre compte (ou presque).
Qu’est-ce que c’est?
Régime privé de retraite, régime de pension agréé ou encore fonds de pension, toutes ces appellations désignent la même réalité : votre régime complémentaire de retraite (RCR).
Concrètement, c’est le régime auquel les entreprises cotisent pour assurer un revenu de retraite aux employés et employées qui y participent. En général, les droits que vous avez accumulés sont « immobilisés » jusqu’à votre retraite. Ça signifie que vous ne pourrez pas y toucher avant ce moment, selon les conditions et modalités du régime. Vos cotisations sont déductibles de votre revenu, et le revenu que vous recevrez à la retraite sera imposable.
À quel type de régime participez-vous?
Il existe deux grands types de régimes :
À prestations déterminées : ce régime vous garantit une rente dont le montant est fixé à l’avance. Il correspond généralement à un pourcentage de votre salaire multiplié par le nombre d’années de service reconnues par le régime. Les cotisations sont réévaluées régulièrement pour financer les prestations promises. Une fois à la retraite, les fonds de pension prévoient généralement des modalités d’indexation des rentes versées, mais la pleine indexation demeure rare.
À cotisations déterminées : ce régime fixe à l’avance votre cotisation et celle de l’entreprise, mais le montant de la rente n’est pas connu à l’avance. Ce montant dépend de vos cotisations, de celles de l’entreprise et du rendement des placements de la caisse de retraite. Le montant de vos rentes sera donc calculé en fonction des sommes accumulées dans vos comptes, de la valeur de vos placements au moment où vous déciderez de les retirer et de la façon dont vous choisirez de les décaisser, et non en fonction de votre salaire.
Pour estimer vos revenus de retraite futurs, examinez chaque année le relevé de droits, fourni par l’entreprise pour laquelle vous travaillez.
4- L’épargne personnelle
En fonction de votre situation, épargner dans un REER et/ou un CELI peut être une bonne option pour compléter les rentes des régimes publics et votre fonds de pension (s’il y a lieu), afin d’avoir la retraite dont vous rêvez.
Combien épargner pour votre retraite?
Pour chiffrer l’épargne nécessaire au maintien de votre niveau de vie, il convient de prendre en considération des facteurs comme le style de retraite auquel vous aspirez, l’âge auquel vous envisagez de quitter le marché du travail, la durée de votre retraite (eh oui, l’espérance de vie augmente!) et l’inflation.
Fixez-vous comme objectif d’épargner 10 % de vos revenus nets. Lorsque vos projets se préciseront, vous pourrez ajuster le montant que vous épargnez. Établir un budget vous permettra également de traquer toutes les petites dépenses non nécessaires qui pourraient se transformer en un joli pécule, à terme.
L’épargne est une question de discipline, mais aussi de régularité. Ayez le réflexe de mettre de l’argent de côté dès que vous recevez votre paie. Pour vous simplifier la vie, en fonction de vos droits de cotisation disponibles, programmez des versements automatiques dans votre REER ou votre CELI, par exemple.
Comment faire fructifier votre argent?
Tout dépend de votre situation. Votre conseiller ou conseillère vous aidera à déterminer votre profil d’investisseur et à choisir des placements adaptés à vos besoins.
En matière de placements enregistrés, le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) sont les deux principaux outils à votre disposition pour garnir votre coussin financier.
En cotisant à un REER, vous accumulez de l’épargne à l’abri de l’impôt pour la retraite tout en réduisant votre revenu imposable. Gardez en tête que tout retrait est imposable. Le REER est à privilégier si vous pensez avoir un taux d’imposition à la retraite plus bas que votre taux d’imposition actuel.
L’année de vos 71 ans, vous devrez obligatoirement transformer votre REER en FERR (fonds enregistré de revenu de retraite) ou en rente. Votre épargne continuera à fructifier, mais vous ne pourrez plus cotiser à votre REER et vous devrez retirer chaque année une partie de l’argent amassé.
Vous pouvez cependant cotiser au REER de votre conjoint ou conjointe avant la fin de l’année de ses 71 ans, à condition que vous ayez toujours des droits de cotisation.
En cotisant à un CELI, vous épargnez à l’abri de l’impôt, que ce soit pour la retraite ou pour un autre projet.
Si vous pensez que vos revenus à la retraite seront peu élevés, le CELI est une bonne option pour vous. Contrairement aux retraits d’un REER, les retraits d’un CELI ne sont pas imposables et n’ont pas d’incidence sur les crédits d’impôt et programmes sociaux basés sur les revenus auxquels vous serez admissible lorsque vous serez à la retraite.
Comment faire fructifier votre argent?
Votre avenir ne se prévoit pas, mais il se planifie
Discutez de vos projets de retraite avec un conseiller ou une conseillère, qui vous aidera à avoir une vision globale de votre retraite. Vous établirez ensemble la meilleure stratégie à adopter pour aborder cette nouvelle étape de votre vie et établir un plan de retraite à la hauteur de vos attentes.
1 . informations présentées dans cet article sont données à titre informatif et peuvent faire l’objet de modifications législatives. Pour en savoir plus, veuillez vous référer aux sites Web officiels des gouvernements, le cas échéant.