Ellas+Resilientes: accompagner les femmes et les jeunes agroentrepreneur·es de l’Amazonie péruvienne vers l’autonomie économique et la résilience climatique
Malgré une économie rurale qui s’est grandement dynamisée au cours des dernières années, l’Amazonie demeure l’une des zones les plus pauvres du Pérou, et l’une des plus vulnérables face aux changements climatiques.
Si rien n’est fait, les agriculteurs·rices et les entreprises agroindustrielles devront étendre leurs cultures pour préserver leurs maigres revenus, ce qui ne fera qu’accroître la pression sur des écosystèmes forestiers et une biodiversité déjà très fragiles. Les communautés autochtones Awajun vivant dans le bassin de la rivière Mayo sont particulièrement touchées par cette situation.
C’est dans ce contexte que vient d’être annoncé le lancement du projet Ellas+Resilientes par le gouvernement canadien : une initiative que nous réaliserons en partenariat avec l’ONG Conservation internationale, avec la Fédération régionale des indigènes Awajun d’Alto Mayo (FERIAAM), qui représente 16 communautés autochtones Awajun, et avec plusieurs partenaires locaux.
D’une durée de 5 ans, Ella+Resilientes bénéficiera d’un soutien financier de 9 millions CAD d’Affaires mondiales Canada. DID et ses partenaires péruviens s’engagent pour leur part à y apporter 10,8 millions CAD.
Une approche globale, pour soutenir tout l’écosystème
Avec ce projet, nous avons l’ambition de promouvoir l’adaptation aux changements climatiques pour
- 2000 femmes et jeunes des communautés autochtones
- 150 membres d’associations de producteurs·rices
- 100 employé·es du secteur public.
Pour y arriver, nous mettrons en œuvre une stratégie verte de renforcement économique comportant trois grands volets :
- Nous travaillerons directement avec les communautés ciblées et engagerons un dialogue constructif avec les communautés awajun et migrantes pour renforcer leurs connaissances financières et leurs compétences entrepreneuriales, et lever ainsi les contraintes qui les empêchent d’adapter leurs pratiques agroforestières et d’investir en faveur de la récupération des terres dégradées du Haut Mayo.
Les programmes de sensibilisation et de formation qui seront déployés valoriseront la culture awajun et seront conçus par et pour les femmes et les jeunes.
- Nous accompagnerons aussi les institutions financières partenaires du projet pour développer avec elles une offre de services financiers accrue et mieux adaptée aux besoins des femmes et des jeunes de manière à générer des retombées sociales et environnementales positives dans le bassin amazonien du Haut Mayo.
Ces investissements encourageront des actions concrètes visant la récupération des terres dégradées, l’établissement de corridors de biodiversité et la protection des aires forestières actuelles.
- Enfin, nous travaillerons avec les acteurs publics et privés pour mobiliser du financement mixte, mettre en place des mécanismes financiers innovants visant la transition verte de l’économie nationale, et encadrer les institutions financières offrant des produits et services verts.