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Nouvelles économiques

Québec : l’activité économique a pris du tonus en janvier

24 avril 2025
Sonny Scarfone
Économiste principal

Faits saillants

  • L'économie du Québec a démarré l'année 2025 en trombe, enregistrant en janvier une croissance mensuelle de 0,5 % de son PIB réel, son taux le plus élevé depuis avril 2024.
  • Cette performance notable est due à une forte croissance dans tous les secteurs de la production de biens, qui ont globalement affiché une hausse de 2,1 %.

Commentaires

Le mois de janvier semble déjà loin, avec les nombreux développements économiques et géopolitiques survenus depuis. Pour rappel, la nouvelle administration américaine est entrée en fonction le 20 janvier et a rapidement instauré des tarifs sur les importations en provenance du Canada et du Mexique dès le début de février.


On sait maintenant que l'imposition des tarifs a depuis été reportée d'un mois, entre autres péripéties. Il semble que les entreprises de production de biens en ont pris acte, augmentant leur production à court terme pour devancer l'application des tarifs. Le secteur de l'extraction minière a notamment enregistré sa meilleure performance en plus de trois ans.

Les secteurs des services ont globalement affiché des résultats plus faibles, tandis que le commerce de détail a enregistré la baisse la plus significative en plus de deux ans. En revanche, le secteur du transport et de l'entreposage a affiché la meilleure performance, probablement en raison du désir de devancer la menace tarifaire.


Implications

Les chiffres du PIB publiés ce matin nous donnent un aperçu de la réactivité de certains secteurs d’activité québécois face aux menaces tarifaires. Les secteurs les plus à risque face aux tarifs douaniers sont ceux qui ont intensifié leurs activités.

La solide performance de janvier permet au Québec de commencer le premier trimestre de 2025 avec un acquis de croissance de 2,2 %. Cela correspond à nos prévisions, qui seront mises à jour demain, et qui anticipent un premier trimestre vigoureux. Nos exportateurs ont en effet devancé l’imposition des tarifs. Cet effet de devancement (qui retranche des exportations ultérieures), combiné à l’incertitude qui se traduit déjà par une baisse des intentions d’embauche et d’investissement, rendra une récession difficilement évitable au Québec et dans l’ensemble du Canada au cours des prochains trimestres.


NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.