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Nouvelles économiques

Québec : stabilisation du marché du travail en août

5 septembre 2025
Sonny Scarfone
Économiste principal

Faits saillants

  • En août, le marché de l’emploi au Québec a enregistré une croissance nette de 7 500 postes, compensant en partie les pertes survenues le mois précédent (-15 000). Cette performance contraste avec celle du reste du pays, où l’on note une baisse de 73 000 emplois. Depuis le début de l’année, la création nette d’emplois au Québec s’élève désormais à 24 600.
  • Le taux de chômage a toutefois augmenté, porté par la croissance de la population active. Il est passé de 5,5 % en juillet à 6,0 % en août.
  • La croissance de l’emploi en août provient exclusivement de l’emploi à temps partiel (+21 900), tandis que l’emploi à temps plein a reculé de 14 400. D’ailleurs, les emplois à temps plein affichent une baisse cumulative de 28 400 en 2025.
  • Sur le plan sectoriel, peu de variations marquées ont été observées, ce qui témoigne d’une certaine stabilité dans l’ensemble de l’économie. La meilleure performance a été enregistrée dans le secteur de la fabrication, qui a renoué avec la croissance (+7 800), réduisant la perte à 2 400 emplois pour l’année écoulée – une résilience notable dans le contexte de la guerre tarifaire en cours. À l’inverse, les services professionnels ont affiché la moins bonne performance, avec une perte de 7 700 emplois.
  • Sur le plan régional, le taux de chômage dépasse la moyenne provinciale à Montréal (9,4 %), en Outaouais (7,1 %) et à Laval (6,7 %). Parmi les grandes métropoles canadiennes, Montréal se rapproche de Toronto (9,5 %), qui conserve le taux de chômage le plus élevé à cet égard.

Commentaires

Comme un pendule, les pertes d’emplois mensuelles en 2025 sont souvent partiellement compensées le mois suivant. Malgré le chiffre positif observé ce mois-ci, les détails demeurent nébuleux, alors que les postes à temps plein diminuent. Les heures travaillées étaient aussi en baisse de 0,5 % par rapport au même mois l’an dernier.

 

Les statistiques d’août indiquent une économie qui fait du surplace, où les licenciements sont contenus, mais avec un faible niveau d’embauches. Cette situation continue de se refléter dans les statistiques concernant les jeunes, alors que le taux de chômage des 15 à 24 ans demeure élevé à 11,3 %, comparativement à 5,0 % pour les 25 à 54 ans, un niveau plutôt stable depuis le début de l’année. Nous avons d’ailleurs abordé les causes de cette situation dans un Point de vue économique Lien externe au site. publié plus tôt cette semaine. Les conséquences à long terme Lien externe au site. d’un marché de l’emploi peu favorable aux jeunes soulignent l’importance de suivre cette évolution de près.

 

Malgré les circonstances, la croissance des salaires est demeurée vigoureuse, atteignant 3,7 % sur un an. Ce rythme se compare à un taux d’inflation récemment estimé à 2,3 % le mois précédent, ce qui indique que le pouvoir d’achat des travailleurs québécois continue de progresser.

Implications

Le marché du travail continue de faire preuve de résilience dans les circonstances, mais personne n’échappe aux répercussions de la guerre tarifaire, comme le confirment également les données publiées ce matin pour l’ensemble du Canada et pour les États‑Unis. Avec un taux d’inflation proche de la cible de la Banque du Canada, nous demeurons d’avis que la politique monétaire devrait devenir plus accommodante au cours des prochains mois, alors que la banque centrale pourrait réduire son taux directeur dès septembre.

NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.