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Nouvelles économiques

Québec : le marché de l’emploi fait du surplace en septembre

10 octobre 2025
Sonny Scarfone
Économiste principal

Faits saillants

  • En septembre, le marché de l’emploi québécois a perdu 4 700 postes, effaçant une partie des gains d’août. Depuis le début de l’année, la création nette d’emplois au Québec atteint 19 900 (tableau 1).
  • Le taux de chômage a reculé, passant de 6,0 % en août à 5,7 % en septembre, le plus faible au pays. Cette baisse s’explique par le recul de la population active.
  • L’emploi à temps plein a progressé de 21 400, compensant les pertes de l’été, mais l’embauche dans le secteur privé a chuté de 42 300 postes, sa plus forte baisse depuis janvier 2022.
  • Sur le plan sectoriel, les variations sont restées limitées, signe de prudence des entreprises. Les meilleurs gains proviennent des soins de santé et du transport et entreposage. À l’inverse, les services d’enseignement, les services aux entreprises, la construction et l’hébergement et la restauration affichaient les plus fortes baisses. La fabrication est demeurée stable (+2 000), portant son bilan annuel à -400.
  • Sur le plan régional, le taux de chômage demeurait supérieur à la moyenne provinciale dans les régions urbaines de Montréal (8,6 %), de l’Outaouais (7,6 %) et de Laval (6,6 %). À l’inverse, il restait inférieur à 4 % dans des régions à forte concentration manufacturière ou axées sur les ressources, comme le Centre‑du‑Québec (3,3 %), Chaudière‑Appalaches (3,4 %) et le
    Saguenay–Lac‑Saint‑Jean (3,8 %).


Commentaires

Dans un contexte où le PIB réel du Québec a connu au deuxième trimestre son plus fort recul Lien externe au site. hors pandémie depuis 2009, l’ajout cumulatif de 20 000 emplois en 2025, même si à temps partiel, demeure encourageant. Compte tenu de la stagnation démographique, la baisse des heures travaillées sur un an (-0,6 %) n’est pas alarmante. La stabilité observée dans la fabrication va dans le même sens. Après avoir peiné à recruter ces dernières années, les entreprises semblent redoubler d’efforts pour retenir leur main‑d’œuvre malgré le contexte d’incertitude.

Pour sa part, la croissance des salaires demeure soutenue, atteignant 3,9 % sur un an. Combinée à la bonne tenue de l’emploi, cette progression confirme ce que nous soulignions la semaine dernière Lien externe au site. : les revenus tirés de l’impôt sur le revenu restent suffisants pour maintenir le gouvernement sur la voie de ses cibles budgétaires, voire réduire le déficit si la tendance se poursuit. Alors que l’équilibre budgétaire est visé d’ici 2029‑2030, toute amélioration des revenus contribue à limiter la pression future sur les services publics, particulièrement en santé, où les besoins continueront de croître avec le vieillissement de la population.

Implications

Bien que le marché du travail soit moins tendu qu’en 2022 et en 2023, la disponibilité de la main‑d’œuvre demeure inégale à travers la province. Dans les régions où le taux de chômage est particulièrement faible, les taux de postes vacants demeurent plus élevés que ceux qui avaient cours avant la pandémie (graphique 2). Cette réalité continuera d’influencer les perspectives économiques régionales au cours des prochaines années.


NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.