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Budget du Québec

Québec : une mise à jour qui demeure prudente à l’approche d’une année électorale

25 novembre 2025
Jimmy Jean, vice-président, économiste en chef et stratège
Sonny Scarfone, économiste principal

Faits saillants

  • Sans grande surprise Lien externe au site., le déficit du gouvernement du Québec a été revu à la baisse, passant de 13,6 G$ à 12,4 G$ après les versements au Fonds des générations (1,9 % du PIB). Le déficit comptable s’établit désormais à 9,9 G$ (1,5 % du PIB).
  • Les revenus ont été révisés à la hausse de 2,4 G$, et devraient maintenant progresser de 1,7 % cette année, pour atteindre 158,7 G$ en 2025‑2026.
  • Les dépenses augmentent de 861 M$, pour atteindre 166,6 G$, soit une croissance de 3,4 % par rapport à l’exercice précédent.
  • La croissance du PIB réel pour l’année 2025 a été révisée à la baisse, passant de 1,1 % à 0,9 %. Elle demeure toutefois supérieure à notre prévision de 0,7 %, renforcée par la croissance encore timide observée à ce jour pour le troisième trimestre Lien externe au site..
  • Le programme de financement du Québec pour 2025‑2026 est fixé à 24,3 G$, soit 5,4 G$ de moins qu’estimé au dépôt du budget en mars 2025. Cette baisse s’explique en partie par le recours au préfinancement de 2024‑2025 et par des opérations liées à la politique de crédit. De plus, l’utilisation pour une année supplémentaire du Fonds des générations afin de rembourser 2,5 G$ d’emprunts réduira les besoins de financement en 2026‑2027, à 34,1 G$.
  • Néanmoins, aucune information n’a été fournie sur les écarts à combler dès 2027‑2028 pour revenir à l’équilibre budgétaire en 2029‑2030, alors que les dépenses de programmes devraient déjà croître sous les 2 % à compter de cet exercice. La marge de manœuvre continue de sembler plutôt limitée.
  • Malgré tout, cette mise à jour économique présente un plan relativement prudent qui ne semble pas surenchérir à l’approche des élections provinciales de l’automne prochain. Les agences de notation de crédit ne risquent pas de sourciller devant le contenu global de la mise à jour.
  • Sur le plan de la politique économique, on sent que le gouvernement emboîte le pas au fédéral, une vision qui avait été détaillée dans son document Le pouvoir québécois Lien externe au site. présenté plus tôt cet automne. Il y a toutefois peu de certitude que les gestes du gouvernement auront les effets espérés, notamment pour stimuler les investissements et la productivité. À cet effet, une reddition transparente et régulière quant aux résultats des initiatives serait souhaitable.

Lire la publication Indicateurs économiques de la semaine du 18 au 22 juillet 2022

Consultez l'étude complète en format PDF.

NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.