- Randall Bartlett, économiste en chef adjoint • Kari Norman, économiste
Point de vue économique
Perspectives économiques de l’Ontario
Toujours une province où il fait bon croître?
27 novembre 2025
Faits saillants
- L’économie de l’Ontario devrait croître de 1,4 % en 2026, en hausse par rapport à 1,1 % en 2025, soutenue par la réduction des barrières commerciales, la baisse des taux d’intérêt et l’augmentation des dépenses fédérales. Mais ces éléments se traduiront différemment d’une région à l’autre de la province. Notre analyse laisse croire que l’industrie minière et les services privés seront favorables à la croissance, tandis que le secteur manufacturier et les services publics pourraient rencontrer des obstacles majeurs.
- Le secteur automobile de l’Ontario doit composer avec d’importants tarifs douaniers imposés par les États‑Unis et l’incertitude entourant la révision prochaine de l’Accord Canada–États‑Unis–Mexique (ACEUM). Les répercussions se sont fait sentir dans des villes comme Windsor, où le taux de chômage a avoisiné les 10 % pendant la majeure partie de l’année. Les autres secteurs manufacturiers de la province ont été moins durement touchés par les tarifs douaniers, sans toutefois sortir complètement indemnes des perturbations commerciales en cours. Ces vents contraires devraient souffler jusqu’à l’an prochain.
- Les tarifs douaniers américains ont aussi fortement nui à l’industrie sidérurgique de la province, principalement à Hamilton, où était concentrée 60 % de la production d’acier du Canada l’an dernier. La ville de Sault Ste. Marie, dans le nord de l’Ontario, où se trouve l’entreprise Algoma Steel, a également été touchée.
- Le secteur minier s’est démarqué en Ontario, dans un contexte où le prix de l’or a atteint des sommets historiques et où les projets de minéraux critiques se sont poursuivis. Cette vigueur s’est traduite par une embauche soutenue, un nombre élevé de postes vacants et une hausse des salaires, en particulier dans le nord de la province.
- L’économie diversifiée de Toronto a atténué l’effet des chocs commerciaux, les services financiers et professionnels ayant dominé au chapitre de l’activité. Cependant, comme la ville est tributaire des talents mondiaux, le resserrement des cibles nationales d’immigration constitue un obstacle pouvant limiter l’offre de main-d’œuvre et freiner les dépenses de consommation, même s’il fait aussi diminuer la pression sur le logement.
- Ottawa fait face à d’autres problèmes. Les salaires fédéraux sont déjà à la baisse depuis un certain temps, et les annonces récentes de compressions dans la fonction publique devraient accélérer les pertes d’emplois. La création d’emplois dans son secteur technologique florissant ne suffira vraisemblablement pas à compenser les pertes.
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