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Nouvelles économiques

États-Unis : le PIB réel a rebondi au deuxième trimestre

30 juillet 2025
Marc-Antoine Dumont
Économiste senior

Faits saillants

  • Le PIB réel américain a augmenté de 3,0 % à rythme annualisé au deuxième trimestre de 2025, selon l’estimation initiale des comptes nationaux. Cette variation contraste avec le recul annualisé de 0,5 % au premier trimestre.

Commentaires

La solide performance du PIB réel américain au deuxième trimestre s’explique principalement par une forte baisse des importations (-30,3 %), celles-ci étant soustraites du calcul du PIB. Cette évolution en dents de scie du PIB réel et des importations découle de la politique commerciale de la Maison-Blanche, qui a entraîné un stockage préventif durant l’hiver, suivi d’un important effet de retour au printemps.

 

Ainsi, la hausse de 3,0 % du PIB réel américain donne une image partielle de la conjoncture économique, alors que la croissance de l’investissement des entreprises et de la demande finale a ralenti entre le premier et le deuxième trimestre. Le rythme de croissance demeure modeste par rapport aux trimestres précédents, sans toutefois signaler un effondrement de l’activité. La faiblesse de l’investissement provient d’ailleurs principalement d’un ralentissement des dépenses en équipement (+4,8 %), après le fort gain du premier trimestre (+23,7 %) attribuable au devancement de l’activité économique.  L’investissement en structures non résidentielles (-10,3 %) et l’investissement résidentiel (-4,6 %) ont aussi contribué à ralentir l’investissement au second trimestre. Cela dit, la consommation (+1,4 %), en particulier celle de services (+1,1 %), a rebondi au printemps.

 

La situation apparaît d’ailleurs plus rassurante du côté de l’indice des prix des dépenses de consommation des ménages, dont la variation annuelle est passée de 2,5 % au premier trimestre à 2,4 % au deuxième trimestre. Les signes indiquant que les tarifs douaniers alimentent l’inflation aux États-Unis demeurent pour l’instant peu visibles. Une partie de l’explication semble résider dans l’écart entre le tarif effectivement perçu à la frontière et celui annoncé par la Maison-Blanche.


Implications

La forte progression de 3,0 % (rythme annualisé) du PIB réel masque en partie un certain ralentissement de l’activité économique. Sans être préoccupante, cette modération illustre les répercussions de la guerre commerciale déclenchée par la Maison-Blanche. Les données publiées aujourd’hui renforcent d’ailleurs notre conviction que la Réserve fédérale américaine devrait attendre à l’automne avant de procéder à une baisse de son taux directeur.


NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.