Canada : les ventes au détail terminent 2024 en force

La publication d’aujourd’hui confirme notre analyse Lien externe au site. selon laquelle les consommateurs ont attendu décembre pour faire leurs achats des Fêtes. Le congé de TPS et de TVH, décrété par le gouvernement fédéral à compter du 15 décembre, a apparemment joué un rôle important dans la planification du magasinage. Dans l’ensemble, le volume des ventes a grimpé de 2,5 % en décembre, ce qui a plus que compensé la légère faiblesse de novembre. La croissance annualisée sur trois mois des ventes réelles s’établit maintenant à un solide taux de 10,2 %. De ce fait, les dépenses par habitant ont progressé en valeur nominale et en valeur réelle récemment, après une faiblesse plus tôt en 2024.  

Les ventes de voitures ont augmenté pour un troisième mois consécutif en décembre, ce qui a généré une bonne partie de l’impulsion du résultat des ventes au détail globales, terminant ainsi l’année en force. Cependant, la fin des remises à l’achat de véhicules électriques en décembre semble avoir servi d’incitatif pour certains consommateurs, ce qui signifie que cet élan ne se poursuivra probablement pas au début de la nouvelle année.

En effet, selon le résultat provisoire de Statistique Canada pour janvier, le rythme soutenu des dépenses ne s’est pas maintenu. L’indicateur avancé révèle un recul de 0,4 % des ventes au détail totales. C’est peut-être simplement parce que le temps plus froid qu’à l’habitude a incité les gens à rester à la maison. Les ventes au détail risquent tout de même de faire face à d’autres défis à court terme, car le congé de taxes a probablement fait que certains achats ont simplement été devancés.

Après la publication d’aujourd’hui, nous prévoyons une croissance annualisée du PIB réel d’environ 1,9 % pour le dernier trimestre de 2024, ce qui est légèrement au-dessus de la projection de la Banque du Canada (BdC) de 1,8 % présentée dans son Rapport sur la politique monétaire de janvier. Cependant, la menace d’une guerre commerciale avec les États-Unis et l’incertitude qu’elle engendre devraient affecter la confiance des consommateurs au cours de la prochaine année, ce qui risque de contribuer à un ralentissement de la croissance des dépenses de consommation en 2025. Les coûts de logement élevés et la vague de renouvellements hypothécaires à venir limiteront également les sommes que les ménages canadiens pourront se permettre de dépenser ailleurs. Par conséquent, même si nous nous attendons à ce que la BdC prenne une pause dans son cycle de réduction des taux en mars, il s’agira probablement d’un bref répit avant qu’elle reprenne là où elle a laissé.