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Nouvelles économiques

Canada : les ventes au détail ont terminé l’été sur une note relativement stable

23 octobre 2025
Florence Jean-Jacobs
Économiste principale

Faits saillants

  • Les ventes au détail ont augmenté de 1,0 % en août par rapport au mois précédent, conformément aux attentes du consensus des économistes et à l’estimation préliminaire de Statistique Canada (tableau).
  • Contrairement aux prévisions, les ventes des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles ont progressé (+1,8 %), tant du côté des véhicules neufs que des véhicules d’occasion.
  • Les ventes d’essence ont reculé de 2,0 %, en raison d’une baisse des volumes.
  • Les ventes au détail de base, qui excluent les véhicules et l’essence, ont rebondi de 1,1 % en août, après une baisse d’ampleur similaire en juillet.
  • La croissance a été relativement bien répartie, avec des hausses dans 6 des 9 catégories et dans la moitié des provinces. Le Québec a enregistré sa plus forte progression mensuelle de l’année, marquant une troisième hausse consécutive. La Nouvelle‑Écosse a connu une contraction de 0,5 %, dans un contexte marqué par des feux de forêt dans la province.
  • En termes réels, les ventes au détail ont augmenté de 1,0 % en août, effaçant la baisse du mois précédent.
  • L’estimation préliminaire de Statistique Canada pour septembre indique une baisse de 0,7 % des ventes au détail. Si elle se confirme, cela suggère une diminution des volumes de 1,4 %, compte tenu d’une hausse des prix des biens de 0,7 % durant le mois.

Implications

Depuis le début de l’année, les variations mensuelles des ventes au détail ont été plutôt irrégulières, mais les recettes se sont maintenues dans une fourchette relativement étroite (graphique). Il est difficile de dégager une tendance claire, si ce n’est celle d’une certaine résilience dans un contexte économique autrement marqué par l’incertitude et les turbulences commerciales. Cela dit, les ventes au détail n’ont pas suffi à compenser le ralentissement observé dans les secteurs exposés au commerce international.


Bien que les dépenses des ménages ne s’effondrent pas, elles se sont affaiblies au troisième trimestre. Si l’estimation préliminaire de septembre se confirme, les ventes au détail nominales auraient progressé de 1,2 % en rythme trimestriel annualisé (données désaisonnalisées), soit légèrement moins qu’au deuxième trimestre (1,4 %) et nettement en deçà du taux observé au premier trimestre (4,5 %). En termes réels, la croissance du troisième trimestre serait vraisemblablement négative, à -1,2 % si l’on se fie à l’estimation préliminaire.

 

Comme l’a révélé l’enquête auprès des consommateurs Lien externe au site. de la Banque du Canada (BdC) pour le troisième trimestre, l’incertitude, les prix élevés (résultant de l’inflation passée) et le coût élevé du logement continuent de freiner les dépenses des ménages. Cette tendance devrait se maintenir jusqu’à la fin de l’année.

 

L’enquête auprès des entreprises Lien externe au site. a toutefois mis en lumière certains éléments positifs pour les détaillants : après un début d’année difficile, les ventes ont surpassé les pires scénarios envisagés par les commerçants. Les répondants attribuent cette performance à plusieurs facteurs, dont la baisse des taux d’intérêt et des prix de l’essence, une hausse du tourisme intérieur (les retours de résidents canadiens en provenance des États-Unis ont chuté de 29,7 % en glissement annuel en août), ainsi que l’adaptation des consommateurs à un contexte plus incertain. Un plus grand nombre d’entreprises ont également indiqué que le comportement d’achat « consommer canadien » de leur clientèle avait contribué à soutenir leurs ventes.

 

À la lumière des données publiées aujourd’hui, notre suivi de la croissance du PIB réel au troisième trimestre se situe légèrement en dessous de la prévision de 1,0 % en rythme annualisé de la BdC. Nous maintenons notre anticipation d’une baisse de 25 points de base du taux directeur la semaine prochaine, malgré la récente remontée de l’inflation globale Lien externe au site..

NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.