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Nouvelles économiques

Ventes au détail : les Canadiens délient les cordons de la bourse en juin, mais les resserrent en juillet

22 août 2025
Florence Jean-Jacobs
Économiste principale

Faits saillants

  • Les ventes au détail ont augmenté de 1,5 % en juin par rapport au mois précédent, conformément aux attentes du marché et légèrement en deçà de l’estimation préliminaire de Statistique Canada.
  • Comme les prix de vente au détail sont demeurés stables en juin, la hausse observée provient entièrement d’une progression de 1,5 % des volumes, ce qui compense le recul presque identique des ventes réelles enregistré en mai (tableau).
  • La croissance a été généralisée, avec des hausses dans chacun des neuf sous-secteurs. Les achats dans les épiceries, les dépanneurs ainsi que les magasins de vêtements et d’accessoires ont été particulièrement vigoureux.
  • Les ventes des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles ont légèrement progressé (+0,2 %), après une forte baisse en mai.
  • Les ventes dans les stations-service ont crû de 1,8 %, soutenues par une solide croissance des volumes.
  • Les ventes au détail de base, qui excluent les véhicules et l’essence, ont augmenté de 1,9 %.
  • La plupart des provinces ont enregistré une hausse des ventes au détail en juin, l’Ontario en tête (+3,2 %), tandis que les achats sont demeurés stables au Québec.
  • La croissance trimestrielle annualisée des ventes nominales a atteint 1,8 % au deuxième trimestre, un rythme nettement plus modéré que celui des trois trimestres précédents (tous supérieurs à 4 %). Les volumes ont affiché une hausse plus robuste de 2,8 %.
  • Selon l’estimation préliminaire de Statistique Canada, les ventes au détail auraient reculé de 0,8 % en juillet.

Implications

Il est difficile de dégager un portrait clair des ventes au détail canadiennes depuis le début de l’année, en raison des fluctuations mensuelles (graphique). Toutefois, une comparaison entre la première moitié de 2025 et la seconde moitié de 2024 révèle une nette hésitation des consommateurs. L’incertitude liée aux tensions commerciales, combinée à une croissance démographique très faible, semble avoir pesé sur les ventes au détail.


Malgré les gains généralisés observés en juin, il semble que les Canadiens n’aient pas poursuivi sur cette lancée en juillet. En effet, les volumes de ventes ont probablement diminué en juillet, les prix des biens étant restés stables d’un mois à l’autre (après ajustement saisonnier). Le taux de croissance annualisé sur trois mois des ventes au détail réelles est maintenant en territoire négatif (-3,0 %), ce qui complique la tâche des commerçants qui souhaiteraient refiler aux consommateurs les hausses de coûts liées aux tarifs douaniers.

 

Dans l’ensemble, la faiblesse récente du marché du travail, le recul anticipé des ventes au détail en juillet et une inflation bien contenue laissent entrevoir une possible reprise des baisses de taux d’intérêt par la Banque du Canada lors de sa réunion de septembre.

NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.