- Kari Norman, économiste • Maëlle Boulais-Préseault, économiste senior
Perspectives immobilières de Desjardins: Les moyennes nationales du logement cachent des conditions régionales très différentes
Les données globales sur le logement masquent d’importants écarts entre les régions. La stabilité de la construction d’habitations à l’échelle nationale et le marché actuel du logement cachent la réalité des régions, soit celle d’une évolution en sens inverse sous l’effet de différences marquées dans les conditions économiques locales et des divergences entre l’offre et la demande.
Autrefois, Toronto et Vancouver se trouvaient au coeur de la frénésie immobilière au Canada en raison des ventes vigoureuses de maisons reposant sur une forte croissance démographique, des activités des investisseurs et de la crainte de se retrouver exclus du marché de façon permanente. Toutefois, comme les taux d’intérêt sont maintenant supérieurs aux niveaux observés avant la pandémie et aux creux enregistrés durant cette crise et que la baisse des loyers rend les investissements moins attrayants, les ventes ont considérablement ralenti dans ces marchés.
Nos prévisions penchent vers une hausse du taux de chômage et un ralentissement de la croissance des revenus à l’échelle nationale alors qu’une part importante des prêts hypothécaires sont en période de renouvellement, limitant ainsi toute amélioration de l’abordabilité en 2025 et en 2026.
Nous croyons que la construction de logements locatifs demeurera soutenue en raison du contexte politique et d’investissement favorable. La baisse des seuils d’immigration par le gouvernement fédéral réduit cependant la demande au moment où l’offre s’accentue, tempérant ainsi les loyers. En définitive, cela plombera sans doute les mises en chantier dans le segment de la location.
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