- Maëlle Boulais-Préseault
Économiste senior
Canada : les mises en chantier demeurent résilientes
Faits saillants
- La construction résidentielle commence l’année à un rythme accéléré par rapport à décembre avec 239 739 mises en chantier en janvier 2025 (désaisonnalisées et à rythme annualisé).
- La hausse a surtout été observée dans les logements destinés à la location, qui sont majoritairement concentrés au Québec et en Colombie-Britannique. Le tableau 1 ci-dessous résume les principales données.
Commentaires
Le rebond des mises en chantier de janvier n’a rien de surprenant après le chiffre plutôt faible paru le mois passé. La donnée de janvier se compare d’ailleurs à notre prévision (237 000). Bien qu’elles demeurent à un niveau inférieur à celui anormalement élevé observé en novembre, les mises en chantier sont en hausse par rapport à janvier 2024. C’est Montréal qui a connu la plus grande hausse en janvier, avec une augmentation de 112 % des mises en chantier par rapport à un an plus tôt. Au contraire, Toronto a vu son nombre d’unités construites diminuer de plus de 40 % par rapport à janvier 2024.
Encore une fois, la progression a été soutenue par le secteur multirésidentiel (graphique), un segment qui continue de faire preuve de résilience. Les segments des maisons individuelles, jumelées et en rangée ont aussi vu leur nombre de mises en chantier augmenter par rapport à janvier 2024.
Implications
Bien que certains facteurs favorables Lien externe au site. à la construction résidentielle semblent en place pour 2025, dont la baisse des taux d’intérêt et la stabilisation des coûts de construction, le nombre de mises en chantier durant l’année à venir s’annonce plutôt modeste au Canada. Le rythme de croissance des mises en chantier devrait ralentir, tout en restant élevé par rapport à sa moyenne historique. La pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans le secteur de la construction, le manque de terrains vacants et les règles de zonage continuent de représenter un frein à la construction. La menace de guerre tarifaire représente aussi une source d’incertitude. Avec des tarifs douaniers, l’inflation sur les coûts de construction pourrait se poursuivre en 2025. En effet, la liste des potentiels tarifs de représailles canadiens envers les importations des États-Unis inclut certains matériaux utilisés par l’industrie, surtout dans les produits de bois d’œuvre, les métaux et la peinture, ce qui pourrait exercer une pression à la hausse sur les coûts, si des substituts canadiens ne sont pas trouvés.
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