- Kari Norman
Économiste
Les ventes de propriétés au Canada ont augmenté en juillet
Faits saillants
- Les ventes de propriétés au Canada ont augmenté de 3,8 % en juillet par rapport au mois précédent.
- Le prix de vente moyen des propriétés résidentielles a progressé de 1,3 % en variation mensuelle, tandis que le prix de référence est demeuré stable. Ces deux indicateurs restent bien en deçà des sommets historiques atteints en 2022. Le tableau 1 présente les principales données statistiques.
Implications
Les ventes de propriétés existantes ont poursuivi leur progression en juillet, marquant ainsi un quatrième mois consécutif de hausse. Les ventes se situent désormais environ au milieu de la fourchette des normes saisonnières. La décision de la Banque du Canada Lien externe au site. de maintenir le taux directeur inchangé était largement anticipée et aurait eu peu d’effet sur les acheteurs, étant survenue à la fin du mois. Malgré les incertitudes persistantes liées aux tensions commerciales, l’occasion d’acheter dans un marché à prix réduits semble avoir été trop attrayante pour certains acheteurs. En effet, les prix moyens et de référence demeurent bien en deçà des sommets atteints au début de 2022, soit environ -14 % et -18 % respectivement (graphique 1).
Les nouvelles inscriptions ont légèrement augmenté de 0,1 % par rapport à juin, tandis que l’inventaire a continué de diminuer, atteignant 4,4 mois, comparativement à un sommet cyclique de 4,9 mois observé en avril. Cela dit, l’inventaire demeure bien supérieur à sa moyenne historique d’environ 3,7 mois. Dans ce contexte de surplus d’offre, les prix de vente moyens désaisonnalisés n’ont connu qu’une légère hausse en juillet malgré une activité accrue au niveau national, alors que le prix de référence est resté bien inférieur à son niveau du début d’année.
Toutefois, les données agrégées sur le marché immobilier masquent d’importantes disparités régionales. La stabilité apparente du marché canadien cache le fait que les régions évoluent dans des directions opposées, sous l’effet de différences marquées dans les conditions économiques locales et les dynamiques de l’offre et de la demande. Par exemple, le rapport sur l’emploi Lien externe au site. du mois dernier a révélé une baisse marquée de l’emploi, mais les pertes étaient concentrées dans les quatre plus grandes provinces. La divergence du marché immobilier s’observe non seulement entre les provinces, mais aussi entre les villes au sein d’une même province. Les ventes mensuelles de propriétés ont augmenté de 2 % à Québec, mais ont reculé de 1 % à Montréal; elles ont progressé de 13 % à Toronto, mais ont diminué de 0,4 % à Ottawa; et elles ont crû de près de 9 % à Vancouver, tout en chutant de près de 5 % à Victoria. Malgré une reprise des ventes à Toronto et à Vancouver, ces marchés demeuraient en territoire favorable aux acheteurs en juillet, bien que la tendance semble s’être inversée dans les deux villes (graphique 2).
Il est désormais clair que, à moins d’un événement totalement imprévu, le pire du récent repli du marché de la revente est derrière nous, du moins à l’échelle nationale. La combinaison de prix plus bas et d’une incertitude économique moindre, malgré les tensions commerciales persistantes, pourrait continuer à inciter davantage d’acheteurs potentiels à revenir sur le marché à l’approche de la fin de l’été.
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