- Randall Bartlett
Économiste en chef adjoint
Triple A un jour, triple A toujours?
La cote de crédit du Canada et sa trajectoire possible
Au moment où les promesses de nouvelles dépenses et de baisses d’impôt se succèdent à un rythme effréné, les investisseurs se demandent, à juste titre, ce que cette augmentation substantielle des emprunts signifie pour la cote de crédit du Canada.
Afin de répondre à cette question, nous nous intéressons dans cette note aux méthodes de notation souveraine utilisées par les trois grandes agences de notation du crédit. Actuellement, la dette brute des administrations publiques du Canada se situe en milieu de peloton au sein des économies avancées comparables, et elle devrait y rester. Il en va de même pour la dette nette des administrations publiques lorsque les actifs des régimes publics sont retirés – et lorsqu’ils ne le sont pas, la dette nette du Canada arrive en tête de classement. Une augmentation substantielle des dépenses en défense pourrait éroder cet avantage, mais pas autant que si d’autres pays ne relevaient pas eux aussi massivement leur budget de défense. Bien sûr, une expansion généralisée des emprunts publics risque de pousser les taux d’intérêt mondiaux à la hausse. Heureusement, pour ce qui est des risques externes – le solde du compte courant et la position d’investissement internationale –, le Canada se place également dans la moyenne des pays similaires et devrait y rester. La qualité des institutions canadiennes reste élevée, même si elle s’est légèrement détériorée ces dernières années, selon certains indicateurs. L’indépendance de la Banque du Canada renforce davantage cette force institutionnelle.
Nous concluons que l’augmentation substantielle probable des emprunts à venir ne changera vraisemblablement pas grand‑chose à la cote de crédit de première qualité du gouvernement du Canada, du moins à court terme.
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