Repreneuriat : la voie rapide pour se lancer en affaires
Souhaitez-vous acquérir une entreprise pour en assurer la relève ou pour faire croître la vôtre? Si l’acquisition d’une entreprise existante est un moyen rapide de réaliser votre projet, la préparation qui vous y mène ne doit pas être escamotée pour autant. Tour d’horizon pour mieux connaître les rouages de ce type de transaction et alimenter votre réflexion.
Une entreprise en démarrage passe souvent des années à recruter et à former ses employés, à mettre au point de nouveaux produits et services, à bâtir son réseau de clients, de fournisseurs et de partenaires et à atteindre une position financière favorable. L’acquisition d’une organisation mature peut être une voie rapide pour obtenir les mêmes résultats.
Comment évaluer la valeur d’une entreprise
Le prix de vente repose souvent sur un multiple de la performance caractéristique de l’entreprise visée : les profits qu’elle génère historiquement, ajustés en fonction des éléments non récurrents. Le recours à un expert en évaluation d’entreprise peut permettre d’établir une fourchette de prix comme base de discussion. S’amorce ensuite un jeu de négociation entre l’acheteur et le vendeur.
Les éléments du montage financier
Pour réaliser la transaction au prix entendu, le montage financier combine généralement plusieurs solutions. Les approches ci-dessous sont les plus courantes, mais un directeur de comptes pourrait recommander une structure de financement différente pour mieux répondre à la situation particulière d’un acquéreur.
- Prêt transfert d’entreprise : montant d’argent garanti en totalité ou en partie, ou non garanti, que l’entreprise rembourse selon des versements préétablis.
- Dette subordonnée : dette de second rang pouvant être remboursée avec plus de flexibilité, en fonction des flux de trésorerie et du cycle de vente.
- Solde de prix de vente : financement par l’entrepreneur cédant qui est remboursé après les engagements auprès des institutions et des prêteurs en fonction des états financiers.
- Mise de fonds de la relève : le repreneur doit lui-même investir pour devenir actionnaire. Le Fonds de transfert d’entreprise du Québec (FTEQ), en collaboration avec certains fonds institutionnels, peut offrir un appui pour y parvenir. Il est également possible de s’associer à un fonds d’investissement privé.
Des partenaires financiers à même l’entreprise?
La création d’une coopérative de travailleurs actionnaires permet à des employés et à des cadres d’acquérir une participation dans l’entreprise. Cette participation pourrait être financée à l’aide d’un prêt institutionnel auprès d’un partenaire comme Desjardins Capital qui est ensuite remboursé par cotisations salariales. En contexte de pénurie de main-d’œuvre, cette approche s’est avérée être un excellent moyen d’encourager la rétention d’employés clés.
Les éléments d’une transition réussie
Un transfert d’entreprise implique généralement un changement d’équipe de direction qui crée des remous chez les partenaires, les fournisseurs et les membres du personnel. Il importe donc que l’entreprise cédée soit déjà en bonne santé financière et que l’entrepreneur cédant participe à la transition en rassurant son entourage. La relève doit quant à elle bien connaître le marché, avoir des capacités de gestion et savoir motiver les employés à exécuter sa vision. Enfin, le prix payé doit s’inscrire à l’intérieur d’une fourchette raisonnable.
« Un prix élevé complexifie le financement du transfert d’entreprise. La pression sur les flux de trésorerie limite le potentiel de croissance et accroît le niveau de risque. Si vous payez plus cher, assurez-vous d’obtenir un avantage distinctif en retour. »
– Richard Quinn, directeur principal, Transfert d’entreprises chez Desjardins
Desjardins Entreprises : source de conseils et de bonnes références
Pour faciliter ces démarches, Desjardins propose un modèle d’accompagnement de la relève qui tient compte des différentes étapes, soit la réflexion, la planification, la transaction et la transition. En plus d’offrir une aide précieuse quant aux aspects financiers, les conseillers de Desjardins peuvent orienter les entrepreneurs vers des spécialistes pouvant répondre à des besoins plus précis : experts en évaluation d’entreprise (EEE), en ressources humaines, en planification stratégique, en développement organisationnel (DO), fiscalistes, comptables et avocats.
« Être bien conseillé et bien entouré vous aide à demeurer objectif et à repérer les défis du transfert d’entreprise pour mieux y répondre. »
– Richard Quinn, directeur principal, Transfert d’entreprises chez Desjardins