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Emprunts

Habitation : les avantages liés à l'achat ou à la location d'une propriété au Canada

3 avril 2023

Le Canada est une destination prisée pour sa qualité de vie. En ce qui a trait à l’habitation, dans les grands centres comme en périphérie, les maisons et les appartements  affichent une large palette de styles et de prix. Quels sont les avantages liés à l’achat ou à la location d’une propriété? Pour répondre à cette question, vous gagnerez à comprendre certaines nuances, idéalement avant votre déménagement au Canada.

Louer ou acheter?

Première bonne nouvelle : « En comparaison avec plusieurs pays, notamment européens, les coûts d’achat et de location sont relativement raisonnables », rappelle Nicolas Fréchette, directeur, gestion de produits et solutions de financement à l’habitation chez Desjardins.

Il conseille de brosser un portrait clair de vos liquidités, de vos revenus actuels et prévus, ainsi que des besoins familiaux. À titre d’exemple, vous paierez moins en résidant dans une banlieue plutôt qu’en aménageant dans un condominium (ou condo, nom donné au Québec aux immeubles en copropriété) situé au centre-ville de Montréal ou de Toronto.

Votre mode de vie pourrait également dicter votre choix de l’une ou l’autre des options. Nicolas Fréchette signale que si plusieurs personnes tirent un avantage financier à long terme du fait d’être propriétaires, des locataires peuvent aussi tirer profit des économies engendrées par la location, en se constituant peu à peu un coussin financier.

Location au Canada : une clé pour la paix d’esprit

Quel est le premier avantage? Louer un appartement est souvent l’option la plus économique. De plus, vous réduirez la possibilité de voir émerger des surprises financières au fil des mois.

La location est à envisager si vous souhaitez prendre le temps d’apprivoiser votre nouvelle vie et votre nouveau quartier. C’est également un choix avisé pour bâtir votre dossier de crédit puis épargner pour des projets qui vous tiennent à cœur, ou pour vous constituer un coussin en vue de l’achat d’une propriété.

Au moment de louer une propriété, Nicolas Fréchette rappelle l’importance de vous préparer à « démontrer au propriétaire votre capacité à payer vos mensualités. La transparence et une bonne communication feront une grande différence ».

Conseils au moment de louer une propriété au Canada

  • Au Québec, plusieurs personnes déménagent le 1er juillet. Vous devrez donc prospecter plusieurs mois d’avance pour accroître vos chances de dénicher la perle rare.
  • En règle générale, vous devrez signer un bail de 12 mois.
  • Souvent, le loyer doit être réglé tous les premiers du mois.
  • Assurez-vous d’avoir en main des lettres de recommandation, par exemple de votre institution financière ou de votre actuel locateur. Et si vous en avez, une attestation de votre emploi au Canada, des preuves de liquidités ou de revenus. Ces documents pourraient rassurer votre futur propriétaire.
  • Souscrire une assurance locataire est fortement recommandé et souvent exigé par les locateurs.
  • Lorsque viendra le moment de quitter, l’appartement doit être remis dans son état initial.
  • Le Tribunal administratif du logement du Québec propose une panoplie d’outils pratiques pour les locataires, en matière de droits et d’obligation.
  • Enfin, faire preuve de respect envers ses voisins est ici coutume!

Achat d’une propriété au Canada : une porte ouverte sur l’avenir

Si vos finances le permettent, l’achat est à considérer. Vous aurez ainsi l’occasion d’emménager dans un lieu qui prendra de la valeur. « Au Canada, les résidences qui profitent d’un entretien approprié constituent un bon investissement », note Nicolas Fréchette. Il est possible d’acheter un bien immobilier en tant que nouvel arrivant, bien que cette possibilité soit désormais encadrée par le gouvernement canadien suivant la Loi sur l’interdiction d’achat d’immeubles résidentiels par des non-Canadiens et son règlement d’application, depuis le 1er janvier 2023 (voir encadré).

Le moment venu, l’achat d’une propriété permettra de diversifier vos actifs, tout en créant un patrimoine tangible. Contrairement à la location, l’achat laisse le champ libre pour prendre plusieurs décisions en matière d’aménagement et de rénovation.

De plus, les paiements hypothécaires sur une résidence profitant de taux d’intérêt plus avantageux comparativement à d’autres leviers d’emprunt, vous disposerez d’un tremplin de crédit attrayant pour réaliser des projets connexes. Autrement dit, plus un acheteur remboursera son emprunt, plus les institutions financières seront enclines à lui consentir de futurs prêts.

Une interdiction d’achat d’immeubles résidentiels par les non-Canadiens est entrée en vigueur le 1er janvier 2023 pour une période de 2 ans. Cette loi* et son premier règlement énoncent des exceptions pour certains groupes de personnes, certaines catégories d’immeubles (localisation et type de bâtiment), en plus d’exclure certaines situations.

*Les détails de cette loi et de son règlement peuvent être consultés sur le site internet de la législation du gouvernement canadien Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre..

Conseils au moment d’acheter une propriété au Canada

  • Calculez votre capacité à payer les mensualités, y compris les taxes, les frais de démarrage et d’éventuels travaux. Pour des conseils judicieux et exhaustifs, nous vous invitons à prendre connaissance des étapes à suivre pour l'achat de votre première propriété Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre..
  • Entourez-vous de professionnels compétents : le courtier, l’évaluateur, l’inspecteur et le notaire seront de précieux alliés. En explorant les sites Web de leurs associations, vous pourrez vous familiariser avec les rôles et les responsabilités de chacun, y compris les avantages de traiter avec ces professionnels.
  • Vérifiez si vous et la propriété souhaitée êtes visés par les exceptions d’application de la Loi sur l’interdiction d’achat d’immeubles résidentiels par des non-Canadiens et son règlement d’application.
  • En faisant affaire avec un courtier immobilier, vous aurez accès à des propositions correspondant à votre profil, vos attentes et votre budget. Cette personne sera votre intermédiaire pour vous aider à trouver le nid rêvé.
  • Quant à l’évaluateur, il est en mesure de confirmer la valeur marchande de la propriété. Parfois, le vendeur aura procédé à une évaluation préalable. Vous pouvez vous fier à l’évaluation municipale pour déterminer le montant des taxes, mais rarement pour obtenir un portrait fidèle de sa valeur actuelle. Sachez cependant que Desjardins fixe la valeur déterminée de la propriété. Celle-ci correspond, par exemple, à la valeur marchande ou à toute autre valeur considérée. 
  • Au moment de déposer une offre, assurez-vous que le prix demandé pour la propriété reflète sa valeur marchande réelle. À ce chapitre, prenez le temps de le comparer, par exemple, avec celui de propriétés de même grandeur récemment vendues dans le secteur que vous convoitez.
  • Avant la transaction, l’inspecteur que vous engagerez confirmera la qualité de la propriété, ou encore détectera de potentielles lacunes. Le cas échéant, vous aurez de solides arguments pour négocier le prix de vente à la baisse ou de tout simplement pour mettre fin au processus d’achat.
  • Le remboursement du prêt hypothécaire s’étale généralement sur 25 ans et, selon le type de prêt, le terme sera de 6 mois à 10 ans. Toutefois, il est possible de rembourser plus rapidement que prévu ou de modifier les modalités du prêt en cours de route, en respectant certaines conditions.
  • Notez qu’une mise de fonds devra être déboursée au moment de faire l’achat de votre propriété. Elle doit minimalement correspondre à 5 % du prix d’achat, mais elle pourrait être plus élevée pour respecter certaines conditions. Lorsque la mise de fonds est inférieure à 20 % du prix d’achat, votre prêt doit être assuré auprès de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) ou de Sagen. Dans ce cas, vous devrez payer une prime d’assurance. 

Il est important de noter que, pour une période inférieure à un an sur le territoire canadien (donc moins d’une année d’historique de crédit), le niveau d’apport requis, c'est-à-dire la mise de fond, varie entre 20 % et 35 % en fonction du dossier. Après une année, il sera possible de ramener ce chiffre à 5 % en notant que chaque dossier est unique : cela dépendra du montant du bien, de sa valeur marchande, de la situation (en emploi ou non) et de votre historique de crédit.

Il faut comprendre qu’une année d’historique de crédit pourrait s’avérer suffisante si vous avez adopté de bonnes habitudes d’utilisation de votre carte de crédit - Lien externe au site. Cet hyperlien s’ouvrira dans une nouvelle fenêtre., que vous vous en servez régulièrement et que vous effectuez toujours les remboursements en temps voulu.

Il ne vous reste plus qu’à analyser vos envies et vos besoins, en fondant votre choix sur votre situation financière et tout en gardant présent à l’esprit votre nouveau mode de vie au Canada! Et rappelez-vous : à chacune des étapes de cette nouvelle aventure, un conseiller financier Desjardins se fera un plaisir de vous guider à bon port.