Choisir vos paramètres
Choisir votre langue
Cybersécurité

4 conseils pour vous protéger de l'arnaque « grands-parents »

16 mai 2024

Il est parfois difficile de déceler certaines formes de fraudes, surtout lorsque des personnes malhonnêtes se cachent sous l’identité de membres de votre famille. C’est sur ce lien de confiance que certains fraudeurs misent afin d’extorquer des fonds à leurs victimes sans méfiance.

- Allô, grand-maman. C’est ton préféré qui parle.

- Guillaume? Alexandre?

- Oui, c’est Alexandre. Écoute mamie, je suis dans le pétrin…

Le pseudo-Alexandre informe alors sa « grand-mère » qu’il vient d’avoir un accident dans lequel il a blessé des gens, qu’il est détenu au poste de police et qu’il doit verser une caution de 4 000 $ pour être libéré. Il lui demande de lui avancer l’argent sur-le-champ et de lui donner son numéro de carte de crédit. Il lui promet également de la rembourser dès qu’il se sera sorti de ce mauvais pas.

L’histoire de Mme Ducharme 

Cette histoire est celle de la mère de Jonathan Ducharme* (grand-mère d'Alexandre), une dame de 81 ans, qui habite à Montmagny. Heureusement, grâce à la vigilance du personnel de sa caisse, la fraude a échoué. Mais de peu.

Comme la grand-maman n’avait plus de carte de crédit, le fraudeur lui a suggéré d’aller retirer le montant à sa caisse en vue de faire un transfert d’argent dans un bureau de change de Lévis.

« Il avait réponse à toutes les questions de ma mère », raconte M. Ducharme. Pour expliquer sa voix inhabituelle, il disait avoir été blessé au nez lors de l’accident. Il prétendait l’appeler, elle, parce qu’il ne pouvait joindre personne d’autre et il comptait sur la discrétion de sa grand-mère pour que sa fâcheuse situation ne s’ébruite pas.

Lorsque la dame s’est présentée à la caisse en compagnie de sa belle-soeur (présente lors de l’appel du fraudeur et mystifiée elle aussi), sa nervosité et le montant inhabituel de son retrait ont alerté le personnel.

Sa conseillère l’a alors fait venir dans son bureau où, plus à l’aise, elle a raconté l’histoire. La conseillère a dû appeler le fils de la dame et Alexandre* (bien en santé chez lui) pour la convaincre qu’elle était victime d’une escroquerie.

Bon à savoir...

Il existe également une autre variante de cette histoire qui met en scène l’enfant de la victime. Ce dernier appelle son parent en évoquant un besoin urgent d’argent pour sortir d’une situation compliquée. Le parent est ensuite contacté par le prétendu avocat de l’enfant à qui il doit envoyer la somme d’argent. Peu importe la variante de ce stratagème, les conseils suivants s’appliquent.

4 conseils pour déjouer les fraudeurs

  1. Méfiez-vous des demandes urgentes et inattendues, surtout lorsqu’on vous demande de verser de l’argent pour un proche en détresse. 
  2. Lorsqu’un de vos proches vous demande de l’argent au téléphone, posez-lui des questions personnelles. Vous pouvez même questionner cette personne par rapport à un souvenir précis qu’elle seule peut se remémorer.
  3. Demandez-lui de vous rappeler dans 10 minutes. Vous pourrez ainsi prendre le temps de faire des vérifications auprès d’un autre membre de la famille. Même si on tente de vous convaincre de n’en parler à qui que ce soit, il est toujours plus prudent d’obtenir des confirmations auprès de personnes de confiance dans votre entourage.
  4. Refusez toujours de donner votre numéro de carte de crédit à quelqu’un que vous n’avez pas vous-même contacté. N’ayez pas peur de raccrocher au moindre doute.

L’importance de faire un signalement

Si vous croyez être victime d’une fraude, portez plainte à la police et signalez le cas au Centre antifraude du Canada (1 888 495-8501). Informez également votre institution financière de l’incident.

Pour en apprendre plus sur les moyens de prévenir, de reconnaître et de signaler différents types de fraudes, visitez notre section Sécurité


* Nous avons utilisé des noms fictifs afin de protéger l’identité de nos membres.